Les données de santé en France révèlent une tendance contrastée pour les femmes. D'un côté, elles affichent une espérance de vie plus élevée que les hommes. On note, en effet, une moyenne de 84,8 ans en 2012, l'une des plus hautes en Europe.
De l’autre côté, elles signalent une perception plus négative de leur santé et une prévalence plus élevée de limitations fonctionnelles. Les disparités de santé entre les sexes résultent de facteurs biologiques et sociaux. Dans ce contexte, on remarque des comportements de santé souvent influencés par la santé reproductive et des inégalités d'accès aux soins.
Promouvoir la santé des femmes et l'accès aux droits
En réponse à ces défis de santé pour les femmes, la France a mis en place des initiatives. Ces dernières visent à améliorer la santé et les droits des femmes. Ainsi, il existe la Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030. Cette stratégie agit pour renforcer les politiques publiques en matière de santé sexuelle, allant de l’éducation à la santé reproductive à la prévention des infections sexuellement transmissibles.
Ce n’est pas la seule initiative mise en place en faveur de la santé des femmes. En effet, parmi les grands enjeux de santé pour les femmes, il y a la contraception. Il est désormais possible d’y accéder gratuitement jusqu’à 26 ans.. Une action qui s’inscrit donc dans la volonté d’amélioration des conditions d’accès à ce droit qu’est la contraception..
En outre, la loi de 2022 a renforcé le droit à l'avortement en allongeant le délai légal de recours à l'IVG et en élargissant les compétences pour sa pratique. La loi constitutionnelle 8 mars 2024, modifie l’article 34 de la Constitution afin d’y inscrire que "La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". De fait, l’accès à l’interruption volontaire de grossesse n’est désormais plus contestable.
Soutien continu et progrès futurs
Outre ces mesures, la France continue à lutter contre d'autres défis en matière de santé féminine. En effet, l’héritage de l’histoire de la médecine essentiellement centrée sur les hommes a laissé des traces. Des stéréotypes de genre influencent encore les pratiques médicales et les comportements de certaines patientes. Cela peut nuire à l'établissement de bons diagnostics ainsi qu'à la prise en charge.
Par exemple, des stratégies nationales ont été élaborées pour mieux repérer et accompagner les femmes souffrant d'endométriose. Cette maladie touche près d’une femme sur dix et est l’une des premières causes d’infertilité sur le territoire. Cependant, elle est souvent mal diagnostiquée ou alors diagnostiquée trop tardivement. Afin de lutter contre ces problématiques les pouvoirs publics ont mis en place un espace dédié à l’endométriose sur le site Santé.fr.
En parallèle, il existe également des actions pour soutenir les femmes confrontées à une fausse couche. Tous les ans, pas moins de 200 000 femmes sont confrontées à une interruption spontanée de grossesse. La loi du 7 juillet 2023 permet justement l’accompagnement des femmes dans cette épreuve. Elle vient concrétiser les engagements pris par le Gouvernement dans le Plan interministériel Toutes et tous égaux.
D’autres initiatives sont en cours pour soutenir les femmes précaires et vulnérables, y compris la lutte contre la précarité menstruelle.
Le gouvernement a, par exemple, mis en place la gratuité des protections hygiéniques pour les femmes de moins de 26 ans. Il a aussi annoncé le remboursement des protections hygiéniques réutilisables pour les femmes de moins de 26 ans au cours de l’année 2024.
En conclusion, la santé des femmes en France est un domaine complexe où des progrès ont été réalisés, mais où des défis persistent. En investissant dans la promotion de la santé et l'accès aux droits, la France s'engage à améliorer le bien-être et la qualité de vie de toutes les femmes.
Sources :
“ Promouvoir la santé des femmes et l'accès aux droits” www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr
“Loi constitutionnelle du 8 mars 2024 relative à la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse” www.vie-publique.fr
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A17029
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